Aie, ça fait longtemps que je n’ai pas écris ici. Il faut dire que le début d’année n’était point motivant. Et l’Art-de-vivre fut tellement contrarié qu’il fallu s’adapter. Bref, dans cet univers baroque où la troisième C******* nous guette, il nous fallait du courage mais surtout du tannin. C’est ainsi qu’on vous embarque dans le Médoc avec un Saint-Estèphe 2017 qui incarne tout ce qui nous manque.
Premièrement, on plonge dans un nez de fruits noirs, profond. Il s’en suit un air cuiré sur un soupir d’épices douces et de cèdre. Deuxièmement, son esprit suave introduit la bouche dans des tannins bien présents et pourvus d’élégance. Dieux que ce vin appelle les viandes comme l’agneau, les gibiers à poils et à plumes! Actuellement, nous trouvons cette cuvée particulièrement jeune. Les tannins sont en train d’être domptés mais mieux vaut la préserver 2/3 années en cave. Sinon, il faudra la graisser pour l’apprivoiser.
Exit une alimentation à base de veganisme carencé, ici le Château de Côme 2017 réclame la chair. Ce n’est que notre avis. Après, son caractère tannique nous amène en tendresse dans l’astringence qui peut être nécessaire. Côté prix, on la retrouve à 24,00€ en direct, ce qui reste très correct pour du Saint-Estèphe. Une cuvée idéale pour un premier contact avec cette appellation prestigieuse du vignoble bordelais.
Château de Côme Saint-Estèphe 2017
Alors, si nous faisons un parallèle en Médecine Traditionnelle Chinoise, les effets de l’astringence sont analogues à ceux de l’Acide (antisudorifique, antidiurétique, antispermatorrhéique, anti-hémorragique, antileucorrhéique, antidiarrhéique…).
Bien entendu, il faut en consommer avec grande modération mais où trouvons nous de l’astringence dans notre alimentation en France ? Dans le thé, le chocolat, dans le raisin dixit le vin. Autant en profiter. En conclusion, je ferme cette parenthèse mais j’espère qu’elle vous permettra d’initier une autre vision et de relativiser les tannins du vin et de voir leur intérêt via un autre prisme.